Impact de la sécheresse sur les semis de couverts
La couverture végétale d’intersaison ne lève pas (encore) en raison des vagues de chaleur de ces derniers mois privant en partie les sols des bienfaits de cette protection naturelle. Mais aussi, privant les insectes pollinisateurs de nourriture tels que pollen et nectar.
Face à la situation de sécheresse d’une exceptionnelle gravité à laquelle sont actuellement confrontés les agriculteur·rice·s, les sols de notre territoire ne profitent pas de la même floraison que celle de l’été 2021. Un énième rappel des « défis environnementaux » auxquels l’agriculture doit faire face, notamment la préservation des ressources et le changement climatique.
Il y a un an, lors du lancement d’Ohé la Terre et de ses actions sur les couverts, nous avions évoqué la difficulté que représenterait cette action en cas de sécheresse. En effet, les résultats positifs obtenus sur l’été 2021 pourraient tout à fait ne pas être aussi bons d’une année à l’autre. Un an plus tard, l’été 2022 le démontre. Dans ce contexte, les sols souffrent durement du manque d’eau et du stress thermique. Et pas que, les insectes pollinisateurs subissent également le manque de nourriture, notamment, de nectar et de pollen. Quand bien même, notons un point très optimiste : l’engagement certain des agriculteurs puisque nous comptabilisons d’ores-et-déjà près de 300 agriculteurs Ohé Terriens engagés pour un total de 4763 hectares enregistrés. Bien entendu, l’objectif d’attirer les pollinisateurs pendant la période estivale ne sera pas atteint cette année. Toutefois, « il nous reste à atteindre l’objectif de couverture des sols afin d’enrichir leurs matières organiques et ainsi les protéger » rassure Jean-Marie Gabillaud, Président d’Ohé la Terre.
Tous, attendent des pluies suffisantes avec comme priorité : produire de la biomasse nécessaire aussi bien pour l’alimentation animale que pour la production d’énergie.
Cependant, un couvert végétal intégrant sa localisation, sa faisabilité et bien d’autres paramètres doit relever de pratiques agronomiques adaptées à chaque parcelle, que seul l’agriculteur maîtrise. C’est la raison pour laquelle Ohé la Terre n’a pas la volonté de compliquer les choses et fait appel au bon sens de ses bénéficiaires pour faire du mieux qu’ils le peuvent et de semer leurs couverts quand la pluie se montrera plus généreuse. Il suffit que nous bénéficiions d’un peu d’eau sur plusieurs jours accompagné d’une température plus douce pour observer encore un changement favorable sur l’arrière-saison. Pour l’heure - s’il est impératif de patienter - Jean-Marie Gabillaud, appelle les agriculteurs d’agir de la manière qui paraît la meilleure pour leurs exploitations.
« A l’impossible nul n’est tenu ! ».